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Entrevue vidéo : Philippe-Audrey Larrue-Saint-Jacques, « l'enfant du siècle » qui nous fait craquer

Entre deux représentations à Paris, l'humoriste Philippe-Audrey Larrue-Saint-Jacques était de retour à Montréal, ce dimanche, le temps de participer au 25e Gala les Olivier. Le déplacement aura valu le détour, parce que c'est avec non pas une, mais bien deux statuettes qu'il repartait à la suite de la soirée. Ses efforts avec sa tournée Enfant du siècle ont été reconnus, et il s'est vu remporter les catégories Spectacle d'humour de l'année, puis Auteur de Spectacle d'humour de l'année.

En entrevue vidéo avec notre équipe (retrouvez-la en entête), il se confiait sur l'émotion qui l'habitait, à la réception de tels honneurs.

Si vous ne faites pas partie des privilégiés qui ont pu rire abondamment devant les numéros intelligents de l'humoriste-au-très-long-nom-composé, il sera de retour sur les routes du Québec dès le 4 avril pour le présenter dans une salle près de chez vous, et on vous conseille fortement d'y assister (relisez notre critique, ici).

Mais n'ayez crainte, l'apothéose de son projet ne le changera pas : s'envoler régulièrement au-dessus de l'océan pour présenter son humour en Europe suffit à lui permettre de garder les deux pieds sur terre (ironique, n'est-ce pas?). Si la réception est différente dans la ville lumière, l'humoriste considère tout de même que les réactions y sont positives. Tant mieux, car pour lui résonne l'appel de la France. Comme il est né d'une mère québécoise et d'un père français, il souhaite créer « un pont entre les deux cultures », qui coexistent en lui. « Je revis, 10 ans plus tard, les débuts. Parce qu'il faut que je me batte pour jouer devant 20 personnes un mercredi soir à minuit dans une cave qui suinte ». Chose certaine, il nous assure qu'il est hors de question de « conquérir la France », un terme qu'il soutient entendre dans le milieu. Non, « Moi mon but, c'est plutôt de m'intégrer là-bas. J'essaie d'inviter plein humoristes d'ici en France et des humoristes de là-bas ici. On est deux cultures qui adorent le rire et ça, pour moi, je trouve que ça vaudrait la peine d'ouvrir un pont. »

On est deux peuples complètement différents sur plein d'aspects. Il y a des sensibilités qui font en sorte qu'ici, le numéro je peux le faire pendant trois, quatre minutes et là-bas, je peux garder une blague une minute et après c'est de la redite pour eux. Et l'inverse. Il y a des blagues que je peux gonfler là-bas. C'est un petit calibrage qui se fait, au prix, quand même, on va se le dire, d'une certaine humiliation face aux blagues qui ne "pognent" pas. C'est comme reprendre le chemin du début.

Est-ce ce qui l'invite à rester humble? Sa réponse nous aura arraché un rire aux éclats : « Oui, il n’y a aucun doute. Mais ça, c'est bon pour n'importe qui qui a déjà visité Paris. Si tu as un problème d'égo, va visiter Paris 15 minutes, ça va te ramener sur terre et te dire qui tu es dans la vie. »

En sus de ses efforts outre-mer et de sa tournée qui se poursuivra à travers la province, deux projets télé sont à venir pour l'humoriste. D'abord, Philo pop sera de retour sur les ondes de Télé-Québec. Puis, une série attendue, dans laquelle il tient un rôle et a « retrouvé le plaisir de Like-moi! », fera son apparition à Radio-Canada : Splendeur et Influence.

La série imite « une grosse téléréalité avec des influenceurs en devenir », dans laquelle il joue un « formateur d'influenceurs », avec la talentueuse Anne Dorval. Il nous donne d'autres détails dans l'extrait vidéo en entête et complétait en affirmant que « c'est très certainement dans les moments où j'ai le plus ri dans les dernières années. »